Art.42 (21 novembre 2004)

LE VENDEE GLOBE

Le 7 novembre dernier, aux Sables d'Olonne, en Vendée, 300 000 personnes s'étaient déplacées pour assister au départ du cinquième Vendée Globe, la très célèbre course de navigation autour du monde en solitaire, sans escale, (nonstop) et sans assistance.

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1. En ce dimanche de novembre, inutile de vouloir vous rendre tranquillement sur la plage de l'Atlantique, dans la région des Sables d'Olonne. Pratiquement tous les accès (nm access) à la côte étaient bloqués par les supporters des navigateurs solitaires (nm single-handed yachtsman) réunis pour prendre le départ à 13h02 précises (sharp), du cinquième Vendée Globe. Pourquoi 13h02 précises, tout d'abord? Pour être exactement calqué (to copy exactly) sur l'heure du méridien de Greenwich qui servira de base pour les calculs (nm calculation) des temps de passage des concurrents (nm competitor) à des points déterminés du parcours (nm journey).


2. Pendant plus de trois mois, vous allez pouvoir suivre la progression des vingt monocoques (nm monohull) et de leurs skippers et vibrer avec eux - ou elles, car les femmes sont aussi présentes dans ce tour du monde à la voile (nf sail).
Pour participer à cette compétition dotée (provided with) de 475 000 euros de prix (nm prize) (150 000 euros pour le premier), les concurrents doivent remplir certaines conditions, notamment effectuer un Parcours de qualification, c'est-à-dire, soit une course transocéanique, disputée en solitaire, au cours des huit dernières années, dans laquelle ils auront été classés, à bord du monocoque de 60 pieds inscrit au Vendée Globe 2004, soit avoir disputé et terminé le Vendée Globe 2000 à bord du monocoque de 60 pieds inscrit au Vendée Globe 2004. Ils devront aussi accomplir, à une vitesse moyenne au moins égale à 7 nœuds (nm knot), un Parcours d’observation : un parcours transocéanique, en solitaire, d'au moins 2500 milles, sans mouiller (to cast) ni entrer dans un port (nm harbour), à bord du monocoque de 60 pieds inscrit dans le Vendée Globe 2004. Pour valider ce parcours le livre de bord du concurrent devra être signé par le Capitaine du port du lieu de départ et par celui du lieu d’arrivée du parcours.
Un stage de formation médicale obligatoire permettra aux participants d'intervenir dans de bonnes conditions sur eux-mêmes ou sur un autre concurrent en difficulté. Un certain nombre de compétences médicales seront demandées à chaque concurrent qui devra en outre avoir effectué une formation à la survie (nf survival) en mer.

3. Au cours de la première édition du Vendée Globe en 1989/1990, treize marins (nm sailor) prennent la mer, sans savoir avec précision vers quoi ils partent. C'est une course longue, difficile, dans des mers souvent déchaînées (raging) et des tempêtes effroyables (frightening). Ils savent qu'ils ne pourront pas faire escale, ni se faire aider, sous peine d'(on pain of) être éliminés, et les dangers sont nombreux. Ce premier Vendée Globe verra la victoire de Titouan Lamazou, qui bouclera (to finish off) le tour du monde en 109 jours.

4. Dans la deuxième édition, en 1992/1993, aux côtés des grands favoris : Alain Gautier, Loïck Peyron, Philippe Poupon ou encore Jean-Luc Van den Heede (VDH), on voit apparaître de nouveaux postulants (nm candidate)- notamment Yves Parlier et Bertrand de Broc.
Malheureusement l'Américain Mike Plant a disparu en mer alors qu'il ralliait (to haul in for) les Sables d'Olonne.
Le golfe de Gascogne est d'emblée (straightaway) très agité et les retours précipités au port vendéen, seule escale (nf stopover) autorisée par le règlement (nm regulations), se multiplient. Certains ne repartiront pas, comme Loïck Peyron dont le monocoque prend l'eau (to let in water) de toutes parts (from all sides). D'autres, comme Yves Parlier reprendront le chemin de la course avec un retard (nm delay) lourd. Quatre jours après le signal du départ, un autre drame vient endeuiller la course : le Britannique Nigel Burgess est retrouvé noyé au large du cap Finisterre, sans doute après avoir été assommé (to knock out) et balancé (to dump) par-dessus bord (overboard).
En tête, deux navigateurs : Alain Gautier et Bertrand de Broc se livrent une belle régate.
Pas de chance pour De Broc, qui devra se recoudre (to stitch up again) seul la langue (nf tongue) en suivant les instructions prodiguées à distance par le docteur de la flotte (nf fleat). Plus tard, il rejoindra la Nouvelle-Zélande et n'en repartira pas.
Alain Gautier caracole (to be top of the league) donc seul en tête. Il vire (to tack) le cap Horn avec 36 heures d'avance (ahead of) sur Philippe Poupon qui hélas démâte à quelques jours de l'arrivée et cède la deuxième place à " VDH ". Alain Gautier terminera en 110 jours ce tour du monde meurtrier.

5. La troisième édition voit le départ, en 1996, de quinze concurrents auxquels s'ajoutent deux femmes : Isabelle Autissier et Catherine Chabaud.
Une fois encore, le mauvais temps qui règne dans le Golfe de Gascogne fait, dès le départ, une première sélection parmi les participants.
Au milieu des océans, les vents déchaînés et la mer démontée (stormy) ont raison de Raphaël Dinelli, de Thierry Dubois et de l'Anglais Tony Bullimore. Ils seront tous, heureusement récupérés par les secours.
Pour Gerry Roufs, c'est plus grave. On ne retrouvera que six mois plus tard l'épave de son monocoque au large des côtes chiliennes.
Après 105 jours de mer, Christophe Auguin remporte l'épreuve avec une semaine d'avance sur ses deux poursuivants (nm pursuer): Marc Thiercelin et Hervé Laurent. Sixième et dernière concurrente classée, Catherine Chabaud devient la première femme à boucler ce parcours difficile.

6. En 2000/2001, on prend mieux la mesure du danger. Architectes et marins imaginent des monocoques plus stables, moins dangereux, plus sûrs, mais aussi plus pointus et taillés à la mesure du parcours semé d'embûches (nf pitfall), entre calmes et tempêtes.
Le vainqueur Michel Desjoyeaux va pulvériser les records, en terminant la course en 93 jours et 4 heures.
Et une femme, la Britannique Ellen Mc Arthur finit deuxième.
Cette fois, tous les skippers sont rentrés à bon port.

Que nous réserve le Vendée Globe 2004/2005? Rendez-vous en février pour le résultat de cette traversée (nf crossing) fabuleuse qui nous tiendra en haleine (to keep on tenterhooks) une grande partie de l'hiver 2004/2005.

© ENEFF 2003

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