Art.09 (14juil. 2003)

L'OR BLEU : LE NOUVEL ENJEU (n.m. the stake) DE LA PLANETE?

La sécheresse (the drought) qui frappe (v. frapper gr. 1 : to hit) actuellement la France nous fait prendre conscience de l'importance grandissante (increasing) des ressources hydrauliques de la planète

 

1. Pour la première fois, certaines villes de France annoncent l'annulation (n.f. the cancellation) des traditionnels feux d'artifice (n.m. the fireworks) du 14 juillet! La raison? La sécheresse et les risques d'incendie.
Partout les pompiers (n.m. the fireman) sont sur le qui-vive (on the alert), redoutant des incendies difficiles à éteindre (v. éteindre gr. 3 : to put out) avec des ressources en eau de plus en plus faibles. Déjà (already) des feux ont détruit autant de forêts que sur tout l'été 2002! Et nous ne sommes qu'à la mi-juillet!

2. Depuis plusieurs semaines, un soleil de plomb (a blazing sun) écrase la France. Les températures, supérieures à 30°C, ne baissent (v. baisser gr. 1 : to fall) pas. Plusieurs villes (comme Grenoble) ont instauré un pic de pollution limitant la vitesse à 70 km/H sur les grands axes.
Le Ministère de la Santé recommande aux personnes âgées et aux enfants en bas âge (n.m. young children) d'éviter de sortir sans se couvrir, et de boire abondamment, et tout le monde est encouragé à ne pas s'exposer au soleil entre 12h et 16h.
Les pelouses (n.f. the lawn) sont grillées, les fruits et les légumes se dessèchent (v. se dessécher gr. 1 : to dry up) (et les prix augmentent!).
La consommation domestique est en forte hausse (n.f. the increase) (boissons (n.f. the drink), douches, piscines, arrosage des jardins, augmentation des lavages des voitures à cause de la poussière...).
Les marchands de glace et de boissons fraîches se frottent les mains !(v. frotter gr. 1 : to rub one's hands)
Les agriculteurs, eux, scrutent (v. scruter gr. 1 : to scan/to scrutinize) désespérément (hopelessly) le ciel, cherchant les nuages annonciateurs des orages tant attendus!
Mais, à part quelques rares gouttes (n.f. the drop) de pluie, le ciel refuse de nous envoyer son or bleu! La pénurie (the shortage)d'eau devient réellement très inquiétante.

3. Même en temps de paix, les populations se disputent les sources, les cours d'eau, les lacs, les mers....cette eau (l'or bleu) qui devient de plus en plus une source de conflits entre les pays! Conflits qui sont quelquefois réglés par des traités (comme pour le Rhin), ou qui conduisent (v. conduire gr. 3 : to lead to) à de véritables guerres (comme dans de nombreux pays d'Afrique et du Moyen Orient).
Parfois, les pays décident de construire de gigantesques
barrages (n.m. the dam), provoquant des tensions avec leurs voisins, comme en Egypte ou en Turquie, ou occasionnant le déplacement de leurs populations vers des villes déjà surpeuplées, comme en Chine où le barrage des Trois Gorges est responsable du déplacement de 2 millions de personnes.
Si une guerre oppose deux nations situées le long d'une
rivière* (the river) commune, le pays en amont (uphill) menace d'empoisonner l'eau de la rivière ou de la détourner, privant ainsi le pays en aval (downhill) de la possibilité (entre autres!) d'irriguer ses cultures.


4. Malgré les sonnettes d'alarme tirées régulièrement -particulièrement en période de
canicule!(n.f. the heatwave)- la consommation continue d'augmenter.
Un milliard d'êtres humains, principalement dans les
pays en voie de développement (n.m. the developing country), n'ont pas accès à l'eau potable (n.f. the drinking water), et des chercheurs essaient de trouver des solutions au problème vital de la planète : dessalement (n..m. the desalination) de l'eau de mer (n.f. the saltwater), transport d'eau douce (n.f. the fresh water) (provenant parfois de glaciers) dans d'immenses poches de plastique tractées par des bateaux, travaux d'irrigation, récupération (n.f. the recovery/the salvage) des eaux de pluie..... et même du brouillard (n.m. the fog), comme l'a fait un chercheur en Namibie. Il a installé de grands filets en polypropylène qui recueillent les gouttelettes de brouillard. Ce système, utilisé au Chili, apporte jusqu'à 10 000 litres d'eau douce par jour (de brouillard!) grâce à une cinquantaine de filets.

5. Il est temps que tous les pays prennent conscience de la nécessité de réduire leur consommation d'eau!
Pour faire prendre conscience aux gens de l'importance de l'eau, des expériences ont été faites avec des Européens. On leur a demandé de vivre une journée avec la quantité d'eau disponible (available) pour une grande majorité de personnes dans les pays à ressources faibles, c'est-à-dire 5 litres par personne pour : la boisson, la toilette, le lavage et la cuisson de la nourriture, la lessive... Beaucoup ont été horrifiés et ont avoué n'avoir pas eu assez d'eau pour se laver ou tirer la chasse (v. gr. 1 : to flush) des toilettes!!

Les Américains du Nord ont bien adopté un système pour broyer (v. gr. 1 : to crush/to grind) les déchets (n.m. the waste) ménagers, pour diminuer les ordures (n.f. the rubbish/the garbage) ménagères (autre grand problème de notre civilisation!).
Ne pourrait-on pas imaginer un système de récupération des eaux ménagères non sales (comme celles utilisées pour laver les légumes, ou l'eau froide qui se perd pendant qu'on attend l'arrivée de l'eau chaude!) qui serviraient à arroser les jardins, laver les voitures ou les bâtiments?
Jadis (formerly), des gouttières (n.f. the downpipe) amenaient l'eau de pluie dans des citernes où on stockait l'eau pour l'arrosage. Pourquoi a-t-on abandonné leur utilisation?


C'est peut-être seulement "une goutte d'eau dans la mer"(a drop in the ocean), mais ne dit-on pas que "les petits ruisseaux font les grandes rivières"?(little streams make great rivers)

*la rivière et le fleuve sont différents : la rivière se jette dans une autre rivière ou dans un fleuve,le fleuve, lui, se jette dans la mer ou dans l'océan, comme par exemple la Moselle (rivière) se jette dans le Rhin (fleuve).

 

© ENEFF 2003