Art.35 ( 22 juillet 2004)

LA DELINQUANCE SEXUELLE

Après la clôture du procès de Marc Dutroux en Belgique pour l'enlèvement (n.m. the abduction), la séquestration (n.f. the illegal confinement) et l'assassinat (n.m. the murder) de plusieurs fillettes (n.f. the young girl) , et l'enquête actuelle sur les crimes de même nature de Michel Fourniret, le problème des délinquants (n.m. the offender) sexuels est plus que jamais d'une triste actualité.

1. Chaque année environ 40 000 personnes sont signalées disparues en France. Pour certaines, surtout pour les jeunes, cette disparition est l'affaire (n.f. the matter) de quelques heures, voire de quelques semaines, et la plupart n'étaient que des fugueurs (n.m. the runaway) qui sont vite rentrés au bercail (n.m. the fold).
Mais pour 800 enfants disparus en 2000, cette fugue ne s'est pas terminée par un retour à la maison, et certains ne sont réapparus que morts. D'autres ont été recueillis par des réseaux pédophiles et ne seront peut-être jamais retrouvés. Une partie aussi finira sur les trottoirs (n.m. the pavement/the sidewalk) des grandes villes, comme prostitués.
Malheureusement, c'est la fugue qui est d'abord privilégiée, et les parents inquiets de ne pas voir leur enfant rentrer à l'heure normale, sont encouragés à patienter alors que (even when) ce sont les premières heures justement qui sont les plus cruciales en cas d'enlèvement, si on ne veut pas risquer de rater les moindres indices (n.m. the clue) permettant de retrouver le ravisseur (n.m. the abductor)!

2. Les enfants qui disparaissent sont très souvent victimes d'agressions (n.f. the assault) sexuelles pouvant même entraîner la mort. En 2002, en France, on recense en moyenne 40 enfants victimes d'agressions physiques ou sexuelles par jour. La criminalité sexuelle a enregistré ces vingt dernières années une hausse très importante. En 2002, 24% des personnes condamnées (v.gr.1 to sentence) et incarcérées (v.gr.1 to imprison) l'ont été à la suite de viols et/ou d'agressions sexuelles. En 1980, elles ne représentaient que 9%!

3. Les agresseurs, des hommes dans leur presque totalité, jeunes et moins jeunes, sont issus de différents milieux sociaux. Aucune couche (n.f. the stratum) sociale n'est épargnée! Lorsqu'ils sont arrêtés par la police et emprisonnés, certains regrettent leur acte, d'autres prétendent ne pas s'en souvenir (v.gr.3 to remember), la plupart sont incapables de communiquer et d'entretenir (v.gr.3 to keep up) des relations avec les autres.
Il est donc important de leur apporter une aide psychiatrique et psychologique si l'on veut éviter qu'ils ne récidivent (v.gr.1 to repeat an offence) une fois (once) leur peine (n.f. the punishment) purgée (v.gr.1 to serve).
En effet, la récidive est la bête noire (n.f. the pet peeve) de la justice dans ce type de crime. En moyenne 2% des violeurs et agresseurs d'adultes et 30% des pédophiles récidivent une fois libérés.

4. Devant l'ampleur du problème, des mesures vont être prises très prochainement par le Ministre de la Justice français, Dominique Perben. Un fichier (n.m. the file) des délinquants sexuels alimenté et remis à jour (v.gr.3 to update) à partir des données (n.f. the data) figurant au casier judiciaire (n.f. the record) et à partir des prélèvements (n.m. the sample) ADN effectués en prison sur les personnes condamnées, permettra de localiser les grands criminels au sein de (inside) la population. Ce fichier aura non seulement un effet dissuasif mais il facilitera aussi le travail des services d'enquête et limitera les risques de récidive. On pourra ainsi s'assurer que des pédophiles ne sont pas, par leur travail, en contact avec des enfants. L'accès à ce fichier, en France, sera strictement contrôlé.
La Grande-Bretagne, elle, s'apprête à mettre en place un programme de surveillance électronique par satellite des délinquants sexuels. 500 condamnés pour pédophilie se sont portés volontaires. Il faut savoir que les récidivistes encourent (v.gr. 3 to incur) la prison à vie (n.f. the life sentence).
Aux Etats-Unis, depuis 1996, les lois dites de Megan, obligent les polices des 50 Etats à enregistrer et à notifier publiquement la présence d'ex-délinquants sexuels. Le public peut consulter une banque de données automatisée listant les condamnés depuis 1970. Cette politique tourne malheureusement parfois à la chasse (n.f. the hunting) aux sorcières (n.f. the witch)!
Le Canada opte pour une thérapie et un suivi de long terme (dix ans), tandis qu'en Allemagne, une loi de 1969 autorise la castration chimique volontaire des délinquants sexuels de plus de 25 ans.

5. Tous les médecins sont d'accord sur la nécessité de soins, toutefois il semble que pour certains grands criminels comme Guy Georges ou Patrick Allègre, la sanction pénale est la seule solution car la pédophilie est une déviance mentale grave et la castration, même chirurgicale n'éliminerait pas tout risque de récidive. C'est ce qui résulte d'ailleurs de l'expérience de l'Allemagne où le taux de récidive est important.

6. Si les condamnés ont besoin d'une aide psychologique, que dire des familles des victimes? Dans quel état (n.m. the state) mental se trouvent les parents qui ont perdu leur enfant, qui chaque jour espèrent le revoir vivant (alive) et qui tout à coup (suddenly) apprennent que la police vient de retrouver son cadavre (n.m.the corpse) et écoutent avec horreur la description du martyre (n.m. the martyrdom) de la petite victime?
Comment réussir à continuer à vivre sans développer une haine sans borne (boundless) pour le coupable (n.m. the culprit) ?
Une association " Aide aux Parents d'Enfants Victimes" s'efforce depuis 1991 de leur venir en aide moralement et juridiquement et développe des programmes de sensibilisation des enfants aux dangers de certaines rencontres.


Espérons que les efforts conjugués réussiront à sauver des vies!

© ENEFF 2003