Art.13 (03 sep. 2003)

LES SAPEURS POMPIERS

Mieux connaître ces soldats du feu qui ont fait la Une (v. faire gr. 3 to make the headlines) des media cet été, c'est encore mieux apprécier l'immense travail qu'ils accomplissent au service de la communauté

1. Eté 2 003, dans les journaux, à la radio, à la télé, partout on n'a parlé que d'incendies, de tempêtes, de noyades, de secours à des personnes en difficulté à leur domicile, sur les routes.... Et dans chaque situation, on retrouvait les hommes qui étaient aux premiers rangs du dur combat : les pompiers.
On savait déjà qu'ils ont la cote (v. gr. 3 to be popular) auprès des Français, et que tout le monde connaît par coeur (by heart) le numéro d'urgence pour les appeler : le 18 (71% des appels au secours arrivent à ce numéro). Mais cette suite d'incendies et de catastrophes en tout genre qui se sont abattus sur la France (comme sur d'autres pays, d'ailleurs) ont donné envie de mieux les connaître.

2. Créé en 1882, le corps des pompiers civils se compose à l'heure actuelle de 200 000 volontaires et de 30 000 professionnels. A Paris et à Marseille, les pompiers (environ 10 000) sont des militaires. Les femmes sont présentes et constituent 7,6% de l'ensemble. Tous dépendent du Ministère de l'Intérieur (Ministre actuel : Nicolas Sarkozy).
En un siècle (the century), le nombre de volontaires a diminué de 50%, même si leur effectif (n.m. the strength/ the staff) est resté globalement constant. Pourquoi? La charge (the load) de travail en tant que pompier est souvent incompatible avec les activités professionnelles, la vie familiale, ou les activités de loisirs. En outre, avec la mise en place des 35 heures et la charge de travail dans les entreprises, ces dernières rechignent (v. gr. 1 to be unwilling to do sth) à mettre leurs employés en disponibilité (v. gr. 3 to release temporarily from duty) pour remplir leur mission de pompier volontaire.

3. Car les interventions sont de plus en plus fréquentes! 9 900 interventions réalisées chaque jour par les pompiers civils. Elles ont été multipliées par 20 au cours des 30 dernières années!
Et si on a beaucoup parlé des pompiers en relation avec les incendies, ceux-ci ne représentent que 10% de leurs interventions!
Les pompiers sont présents dès les premières étapes de la construction de bâtiments recevant du public (écoles, hôpitaux, centres administratifs, hôtels...) pour veiller à ce que (v. gr. 1 to see to it that sth is done) les normes de sécurité soient respectées.
Ils sont sur place immédiatement dans tout type de catastrophe.
Accidents de circulation (routiers : plus de 300 000 par an), ferroviaires (railway), aériens; accidents chimiques (comme dans le cas de l'usine AZF de Toulouse en septembre 2 001) ; tremblements de terre (n.m. the earthquake), où les chiens spécialement dressés (v. dresser gr. 1 to train) pour ce type d'opérations jouent un rôle primordial (essential) dans la recherche des personnes ensevelies (v. ensevelir gr. 2 to bury) sous les décombres (n.m. the ruins/the debris).
Mais aussi, secours aux personnes (70% des interventions) : accidents domestiques, fuites (n.f. the leak) de gaz, accidents de montagne, noyades, sans oublier les inondations (n.f. the flood) (qui risquent malheureusement de remplacer les incendies à la Une des nouvelles dans les semaines à venir!!)

4. La diversité des situations où on fait appel aux pompiers montre la nécessité pour ces groupes d'intervention d'une polyvalence (the versatility) et de capacités techniques précises! Du pilotage (n.m. the piloting) des hélicoptères à la plongée (the diving) ou aux premiers soins de réanimation (n.f. the resuscitation) en cas d'arrêt cardiaque (n.m. the heart attack), la gamme est vaste! La formation de 30 jours dispensée aux pompiers volontaires est-elle suffisante? Et les pompiers professionnels, avec un salaire de départ d'un peu plus de 1 000 euros avec un plafond (the ceiling) en fin de carrière, à moins de 4 000 euros, pour des semaines souvent de 50 heures sont-ils vraiment motivés? Surtout si on ajoute un matériel parfois très vétuste, et insuffisant (par exemple, toutes les casernes (n.f. the barracks) ne sont pas équipées de défibrillateurs (n.m. the defibrillator) qui permettraient de faire baisser le nombre de décès par arrêt cardiaque). Cet été, tout le monde a pu juger des problèmes de matériel de lutte contre les incendies!


5. Bref (in short) , les pompiers ont un coup de pompe (v. gr. 3 to feel done in)! Ils sont fatigués et demandent qu'on leur donne les moyens de continuer à sauver des vies humaines, de lutter pour protéger notre environnement! S'ils se mettaient en grève, que dirait la population? Les Français seraient-ils prêts à augmenter leur contribution ? Indirectement, par leurs impôts (n.m. the tax), ils déboursent (v. gr. 1 to spend) chaque année environ 37 euros (contre 60 pour les Britanniques et 90 pour les Allemands). A cela, il faut ajouter la vente des calendriers, qui rapporte (v. gr. 1 to bring in/to yield) bon an mal an (on average over the years) aux pompiers entre 7 500 000 et 15 000 000 d'euros (et qui montre à quel point ils sont chers au coeur des Français!).

6. Mais le ras le bol (the discontent) s'est installé, et devant le malaise de la profession, Nicolas Sarkozy a promis une action du gouvernement en faveur des pompiers. Rémy Pignol, président de l'Union des Pompiers du Var souhaiterait qu'un Ministère spécial de la Sécurité civile soit mis en place en France. Il voudrait que les carburants (n.m. the fuel) utilisés par les pompiers pour leurs interventions soient détaxés, de même, que les autoroutes soient gratuites et que les frais de transports des blessés (n.m. the injured person/the casualty) et des malades vers les hôpitaux soient à la charge de la Sécurité sociale.

La colère des hommes du feu sera-t-elle entendue avant qu'une autre catastrophe ne les porte une nouvelle fois sur le devant de la scène (the foreground)?

© ENEFF 2003