Art.12 (12 août 2003)

INCENDIES : Les pompiers à rude épreuve (put through the mill)

1. Jamais comme cette année, les pompiers (n.m. the fireman) n'avaient été autant sollicités, en même temps, dans tous les coins de l'Europe, particulièrement dans les pays méditerranéens!
Chaque année, le Sud de la France voit partir en fumée une partie de ses forêts, mais cette année, avec la canicule et la sécheresse (à peine quelques gouttes de pluie depuis début juin), même des régions jusqu'ici épargnées sont obligées de lutter (v. gr.1 to fight) contre le feu (comme l'Isère, où les forêts denses et humides ne s'étaient jamais embrasées (v. s'embraser gr.1 to blaze up), de mémoire de Dauphinois!).

2. L'Italie, qui avait prêté (v. prêter gr.1 to lend/to loan) des hélicoptères à ses voisins (n.m. the neighbour) espagnols et portugais plus durement touchés (v. toucher gr.1 to damage/to hit), a dû les rappeler pour éteindre les incendies qui se sont déclarés en Toscane.
Le Portugal, le plus touché avec 14 morts, plus de 100 000 hectares de forêts détruits, a demandé l'aide de l'Allemagne (en état d'alerte, mais préservée jusqu'ici) et les 3 hélicoptères qui avaient prêté main forte (to lend sb a hand) aux pompiers français se sont dirigés vers le centre du Portugal où plus de 3 000 personnes luttaient désespérément contre les flammes.
De l'autre côté de l'Océan Atlantique, dans l'ouest du Canada, plus de 300 incendies ont déjà ravagé (v. ravager gr.1 to devastate) les forêts et des milliers de personnes ont été évacuées!

3. Les feux de forêt se propagent extrêmement vite, par les cimes (n.f. the top of a tree), et ils sont souvent dans des zones difficiles d'accès. Les pompiers ne peuvent donc pas couper des arbres pour former des coupe-feu (n.m. the firebreak). Le seul moyen d'en venir à bout (to overcome), est de noyer (v. gr.1 to drown) les flammes sous des tonnes d'eau déversées (v. gr.1 to pour) par des avions bombardiers d'eau, comme les Canadair, ou par des hélicoptères. Mais là encore, il y a des problèmes liés au relief (falaises (n.f. the cliff)), aux vents qui parfois tourbillonnent (v. tourbillonner gr. 1 to whirl round) et attisent (v. attiser gr. 1 to stir up) les flammes, rendant l'approche très dangereuse! En outre, l'intensité des flammes est telle que l'eau larguée s'évapore en partie!

4. Si les orages portent la responsabilité de 5% des incendies, 55% sont dus à des imprudences : mégot (n.m. the cigarette butt) jeté sans l'éteindre, feu de camping allumé dans une zone recouverte de feuilles sèches, foyer non éteint complètement (il faut systématiquement arroser le feu avant de l'abandonner!).
Mais que dire des 20% d'incendies criminels! Au Portugal, la police a arrêté 26 personnes soupçonnées (v. soupçonner gr. 1 to suspect) d'avoir mis le feu intentionnellement!

5. Quelles solutions peut-on envisager (v. gr. 1 to consider) pour lutter contre ces catastrophes qui se reproduisent chaque année et détruisent notre environnement?
D'abord (at first), peut-être, prendre des mesures très sévères à l'encontre (against) des pyromanes (n.m. the arsonist), comme M. Jacques Chirac l'a annoncé.
Ensuite (then), donner aux pompiers plus de moyens techniques et encourager les vocations des pompiers volontaires. En France, nous disposons à l'heure actuelle de 25 Canadair, de 8 hélicoptères, de 200 000 pompiers volontaires et de 30 000 professionnels. C'est loin d'être suffisant, même si les incendies ne représentent que 1% des interventions des pompiers!
En Espagne, on projette d'accélérer la construction, ou l'élargissement (n.m. the broadening) de routes vitales pour l'accès aux zones sensibles.
Une compagnie californienne travaille sur un projet de dirigeable (n.m. the dirigible). Il pourrait larguer (v. gr. 1 to drop) d'une altitude de 1 000 m, 1 000 000 de litres d'eau, soit l'équivalent de 77 Canadair! Si ce projet se réalise, il pourra remplacer les averses qui semblent souvent la seule issue contre ces incendies destructeurs!


6. Il ne faut pas passer sous silence le rôle important de la prévention!
Après les terribles incendies du Sud-Est asiatique, le CRISP (Centre for Remote Imaging, Sensing and Processing/Centre de Télédétection et de Traitement de l'Image) de Singapour, grâce à SPOT, exerce une surveillance quotidienne (daily) dans cette région du monde! Ce procédé est utilisé maintenant un peu partout dans le monde et les informations reçues par satellite permettent une interventin rapide : évacuation de la population et création de coupe-feu, dispersion de produits ignifuges (flame-retardant).

Le bilan sera lourd cette année! L'été n'est pas encore terminé! Il faudra reconstruire les maisons détruites, replanter les forêts! Qui paiera l'addition? A des tarifs allant de 1 500 à 3 000 euros l'heure d'intervention des hélicos, le coup sera dur!

 

© ENEFF 2003