Art.10 (21 juil. 2003)

LE TOUR DE FRANCE : LA GRANDE BOUCLE FETE SES 100 ANS

Depuis un siècle, la plus célèbre des courses cyclistes tient des millions de spectateurs en haleine (v. tenir gr.3 to hold sb spellbound)

 

1. Juillet 2003. La canicule accable (v. accabler gr. 1 to overwhelm) la France depuis plus d'un mois. Sous un soleil aveuglant (blinding) , 198 coureurs (the rider) ont pris le départ, le 5 juillet, à Paris, et se sont élancés pour le Tour de France du centenaire. L'arrivée de cette course longue de plus de 3 400 km aura lieu le 27 juillet, comme chaque année sur les Champs Elysées.

2. Du premier Tour, remporté (v. remporter gr. 1 to win) en 1903 par Maurice Garin du Val d'Aoste, à celui de 2003, beaucoup de choses ont changé!
Si la durée totale du Tour (19 jours en 1903, 22 jours en 2003) a peu varié, le nombre de kilomètres parcourus (v. parcourir gr. 3 to travel through), lui, est passé de 2 428 à 3 427. Quant aux étapes (n.f. the stage), elles étaient 6 en 1903, elles sont 20 en 2003! Ainsi, les 60 participants au premier Tour faisaient des étapes extrêmement longues (exemple : Paris/Lyon en une étape de plus de 500 km qu'ils ont mis près de 18 heures à réaliser!).
Les "pertes" (n.f. the loss) dans les premières années étaient aussi plus importantes : 21 coureurs (un tiers (a third) des partants) ont terminé le Tour en 1903. En 2002, sur 189 coureurs au départ, 153 se sont retrouvés sous les applaudissements (n.m. the applause) de la foule (the crowd) aux Champs Elysées.
Le matériel plus léger, des équipes (n.f. the team) mieux organisées, un suivi (the follow-up) mieux assuré (médecins, masseurs, ravitailleurs (n.m. the supplier) , mécaniciens...) mènent à des performances de plus en plus grandes ! Celles-ci ne sont pas toujours complètement exemptes d'un petit "coup de pouce" (the boost) (voir les scandales de dopage de l'équipe Festina et d'autres à la fin des années '90 qui ont failli (to nearly do sth) causer la perte du Tour!)

2. Des millions de personnes (et pas seulement des Français!) sont vissées (glued) à leur téléviseur ou à leur poste de radio pour suivre en direct des étapes passionnantes!
Si vous avez manqué (v. manquer gr. 1 to miss) le direct, vous pouvez allumer (v. gr. 1 to switch on) votre ordinateur (n.m. the computer) et vous connecter sur Internet! Plusieurs sites vous donneront tous les détails de l'étape!
Cette passion, vieille déjà d'un siècle, n'a pas pris une ride (v. prendre une ride gr. 3 to age)! Pendant 3 semaines, on échange ses impressions, on fait des pronostics (n.m. the forecast), on s'émerveille (v. s'émerveiller gr. 1 to marvel) des prouesses (n.f. the feat/the achievement) des coureurs. Les étapes dans les montagnes (Alpes, Pyrénées) vous coupent les jambes! Les meilleurs grimpent (v. grimper gr. 1 to climb) les cols à des vitesses à vous couper le souffle (v. couper gr. 1 to take the breath away) (exemple la fameuse côte de l'Alpe d'Huez dans les Alpes, pente (n.f. the slope) de 9%, grimpée à la vitesse horaire de 22km 400 par un coureur italien) et vous donnent le vertige dans les descentes (certaines à 90 km/H!)!

3. Si, cette année, la chaleur a été au rendez-vous sur la plupart du parcours, cela n'a pas toujours été le cas depuis la création du Tour en 1903, et les étapes disputées sous les averses (n.f. the downpour) ont souvent vu de nombreuses chutes!
Cette année, c'est le goudron (the tar) fondu (melted) qui a fait glisser (v. glisser gr. 1 to slide) le coureur espagnol Joseba Beloki, le contraignant à abandonner, alors qu'il se trouvait en deuxième position derrière Lance Armstrong (vainqueur des 4 derniers Tours).
Mais parfois, c'est l'imprudence des spectateurs trop enthousiastes qui se jettent au milieu du peloton pour toucher leur favori ou lui tendre une gourde, qui occasionne une cascade de chutes (n.f. the fall) et des blessures (n.f. the injury) graves.
15 millions de spectateurs se pressent le long du parcours pour applaudir leurs champions! Mais aussi, parce que le Tour de France, c'est synonyme de Fête, une fête qui va au-devant des gens (people), avec la grande caravane qui précède les coureurs et distribue casquettes (n.f. the cap) et cadeaux. Et pour célébrer le centenaire de la Grande Boucle, on n'a pas lésiné (v. lésiner gr. 1 to skimp) sur les moyens : en tête de la caravane, 10 véhicules sonorisés et animés retraceront l'histoire du Tour. Chacun symbolisera une décennie à travers un décor et des costumes propres à la période concernée.

4. Les spectateurs pourront aussi admirer les maillots des meilleurs coureurs. Celui du premier du classement général, le maillot jaune, a été créé en 1919 par Henri Desgranges qui choisit pour ce maillot, la couleur de son journal "L'Auto'.
Les autres viendront plus tard : maillot vert pour le premier du classement par points; le maillot blanc à pois (n.m. the polka dot) rouges, celui du meilleur grimpeur et finalement, le maillot blanc, celui du meilleur espoir. Ils peuvent être cumulés. Les détenteurs (n.m. the holder) porteront le plus prestigieux au cours de l'étape suivante.

5. Mais à quel prix peut-on endosser ces couleurs? D'abord un entraînement (the training) draconien tout au long de l'année (40 000 km de vélo), par tous les temps, un régime (the diet) alimentaire strict, des chutes, des déceptions (n.f. the disappointment), la souffrance, ou comme Raymond Poulidor, la frustration de la deuxième place perpétuelle (derrière Jacques Anquetil).
Doit-on s'étonner que certains cherchent à augmenter leurs capacités physiques par des amphétamines ou autres drogues?

Ce Tour du centenaire réussira-t-il à faire oublier la mort (the death) du Britannique Tom Simpson en 1967, victime de dopage, et les scandales des dernières années? Lance Armstrong, rescapé d'un cancer et déjà 4 fois champion rejoindra-t-il les 4 coureurs aux 5 victoires : Jacques Anquetil (France), Eddy Merckx (Belgique), Bernard Hinault (France) et Miguel Indurain (Espagne) et empochera-t-il (v. empocher gr. 1 to pocket) le demi-million d'euros du vainqueur??
Le 27 juillet, vous aurez la réponse!

 

© ENEFF 2003