Art. 88 (01 septembre 2007)

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BILAN d'UN ETE POURRI

A la veille de la rentrée, les professionnels du tourisme font le bilan. Les particuliers, eux, n'ont pas l'impression d'avoir profité de leurs vacances pour refaire le plein d'énergie.

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1. Les cartables sont prêts, les activités au bureau retrouvent un niveau normal, mais pour beaucoup cet été n'a pas représenté une détente. L'été a été véritablement pourri. Le pire depuis 1977 pour la pluie et le soleil ( mais pas pour les températures). Beaucoup reprennent le travail avec une sensation de frustration.

2. L'hiver pourtant n'avait pas été trop rude et avril était merveilleux pour beaucoup de régions.
Mais à partir de mai, on a rarement eu une semaine complète de temps correct.
Alors, les touristes se sont dirigés vers le sud de la France où les températures étaient plus clémentes. Sur la côte méditerranéenne, l'activité touristique a augmenté de 3% et tous les campings du Midi affichaient complet.

3. La fréquentation touristique à la campagne ou sur les côtes, a baissé de 3% en juillet-août par rapport à 2006. La montagne a été encore plus touchée, avec une baisse de 6%. Les vacanciers ont cherché à se protéger des intempéries et se sont réfugiés dans les salles de cinéma, les musées ou les boutiques.
Les villes sont donc bénéficiaires(+2%). Par exemple, la fréquentation touristique a augmenté de 161% en juillet à Bordeaux, qui vient d’être classé au patrimoine mondial de l’Unesco, et de 66% à Montpellier. La fréquentation des cinémas a augmenté de 58% avec plus de 16 millions d'entrées en juillet. Les vacanciers ont dépensé en moyenne 3% de plus que l’an passé ( fortes augmentations de prix et retour des étrangers américains et asiatiques, malgré un euro fort).

4. Conséquence de cet été maussade : les Français aisés ont fui le mauvais temps vers des destinations exotiques en Asie, dans les Caraïbes et dans l'Océan Indien. Les Etats-Unis ont connu une augmentation sans précédent de 20 %.
D'autres, avec l'introduction des RTT, ont choisi de partir plus souvent, mais moins longtemps. Ils ont parfois ainsi réussi à échapper à une période entièrement mauvaise!
Les vacances des Français évoluent, mais ce n’est hélas pas pour le bien de l’environnement. En effet, chaque déplacement en voiture ou en avion augmente les émissions de gaz à effet de serre.

5. Avec 79 millions de visiteurs chaque année, la France reste la première destination mondiale pour le nombre de touristes accueillis, mais pour les recettes nous sommes troisièmes, derrière les États-Unis et l’Espagne.
Le marché mondial du tourisme est en forte croissance (+ 5 % par an) et en 2020 il aura doublé. La France doit s'adapter aux nouvelles exigences des visiteurs : prestations de meilleure qualité, accueil dans plusieurs langues, informations sur Internet.
Ce n'est pas toujours une question de prix mais de plus en plus de qualité de services.

Avec la Coupe du monde de rugby du 7 septembre au 20 octobre on peut peut-être rattraper cet été médiocre. Environ 350.000 visiteurs sont attendus et les recettes pourraient dépasser le milliard et demi d'euros. Espérons qu'une grève ne viendra pas troubler cette manifestation.

 

© ENEFF 2007