Art. 85 (31 mai 2007)

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Le papier électronique : une nouvelle façon de transmettre l'information et un moyen de sauver les forêts

Après l'expérience réussie de la version e-papier du quotidien économique belge (flamand) De Tijd, le journal français Les Echos propose à ses lecteurs une formule d'abonnement sur papier électronique

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1. Le papier électronique! Les ebooks! On en parle depuis quelque temps déjà, mais cette technologie n'a pas vraiment eu le succès espéré. Pourtant, les chercheurs ne se sont pas découragés. Ils sont en effet persuadés que cette technologie peut changer les habitudes du public, mais qu'il faut apporter un confort de lecture au moins égal à celui du papier. Ainsi, la presse a ouvert la voie en proposant, en Belgique, une version du quotidien De Tijd, sur papier électronique. Et cette année, en France, Les Echos aussi se lancent dans ce créneau.
L'avantage? Vous connectez votre "lecteur" sur votre PC (en wi-fi ou avec une prise USB) pour faire la mise à jour de votre journal et vous l'emportez dans votre poche.

2. Il ne s'agit pas ici d'une version en ligne du quotidien, mais d'une version sur un papier spécial : le papier électronique.
Le papier électronique (e-paper en anglais), c'est avant tout de l'encre électronique (e-ink) incluse entre deux feuilles plastiques transparentes.
Léger (entre 250 et 390 g), fin (moins de 0,3 mm), enroulable, le papier électronique est un composant électronique d'affichage révolutionnaire. De minuscules capsules contenant des microparticules noires et blanches sont chargées électriquement. Sous l'action de signaux électriques, ces particules noires ou blanches migrent vers la surface et deviennent alors visibles. L'écran, c'est-à-dire le papier électronique en lui-même, est inséré dans un châssis rigide. On peut lire comme sur du papier classique même au soleil. Contrairement à la lecture sur un écran d'ordinateur, la "page" n'est pas rétro éclairée, donc ne fatigue pas les yeux. C'est la lumière ambiante qui sert de source d'éclairage. Le papier électronique est très peu gourmand en énergie. Il n'en consomme qu'à chaque actualisation de la page : changement du contenu d'information pratique, de publicité, d'image, ou chaque fois que le lecteur "tourne" une page.

3. Pour afficher un texte ou une image sur le papier électronique, il faut les télécharger à partir d'un ordinateur ou d'une connexion wi-fi.
Pour lire l'information, on utilise des "readers" ou tablettes de lecture. Les appareils de lecture actuellement sur le marché sont seulement avec du noir, du blanc et des nuances de gris. Mais la recherche sur les couleurs progresse rapidement.
Ils sont d'un format pratique (A6 ou A5) et peuvent être emportés facilement dans une poche ou un sac. On peut aussi y connecter des cartes mémoires comme pour les appareils photos et y stocker plusieurs livres et un dictionnaire!
De nombreux sites proposent déjà une grande sélection de livres à télécharger gratuitement ou pas. On peut déjà augmenter la taille des caractères d'imprimerie, et bientôt on pourra aussi écouter le livre tout en le lisant. Quel progrès pour les malvoyants!

4. Les utilisations potentielles du papier électronique sont très étendues : presse, lecture de livres, affichage publicitaire (la réactualisation de l'information se fait très rapidement, sans devoir refaire l'affiche), informations de signalisation, décoration de la maison (affichage sur les murs).
Autre point fort du papier électronique : l'annotation manuscrite de documents. Ainsi, pour la préparation des cours, pour la rédaction de rapports, il ne sera plus nécessaire d'imprimer version après version.

5. La Chine est pionnière dans le domaine de l'utilisation de l'e-papier. Depuis six ans, la lecture de contenus numérisés est passée de 3,7% de la population à 27,8%.
Près de 400 éditeurs chinois proposent aujourd'hui leurs ouvrages au format électronique.

Cette nouvelle technologie est une véritable bénédiction car elle préserve les forêts mais aussi, elle permet de transmettre la connaissance très rapidement à un très grand nombre.

 

© ENEFF 2007