Art. 80 (11 décembre 2006)

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Les VOITURES PROPRES

Avec la diminution des réserves pétrolières et les problèmes de pollution de la planète, des solutions pour des véhicules propres s'imposent

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1. La croissance économique a entraîné une augmentation spectaculaire du nombre de véhicules privés - un phénomène que l'on retrouve dans les nouveaux Etats-membres ayant rejoint l'Union européenne en 2004. En Chine et dans d'autres Etats connaissant une croissance économique rapide, on assiste à une forte augmentation du nombre de véhicules particuliers. Il est donc logique que l'on se préoccupe de plus en plus de l'impact du trafic automobile sur l'environnement (en particulier les problèmes de congestion des grands axes routiers et des villes, la pollution atmosphérique, les maladies provoquées par l'exposition à la circulation et les problèmes de bruit).
Ainsi par exemple, au sein de l'Union européenne, les voitures particulières utilisées en milieu urbain sont responsables de près de 40% des émissions de CO2 produites par le secteur des transports. Les émissions de CO2  ont un impact négatif sur l'environnement et contribuent au phénomène  de réchauffement climatique.
Al Gore, dans son excellent film sur ce thème : "Une vérité qui dérange" tire la sonnette d'alarme sur les problèmes de pollution dus en partie aux gaz d'échappement des véhicules, et en cette saison de Salons de l'Automobile, il n'est pas inutile de se pencher de nouveau sur les différentes solutions qui s'offrent à nous pour remplacer les véhicules à essence ou diesel par des véhicules propres.
L'UE s'est fixé pour objectif d'atteindre - en 2010 au plus tard - un chiffre moyen de 120g d'émission de CO2/km pour chaque véhicule particulier commercialisé dans l'Union.
Rappelons que les moteurs actuels : diesel et essence, ont tous deux leurs défauts et leurs avantages en matière d'émissions de polluants. Les motorisations diesel émettent moins de CO2, mais elles diffusent dans l'atmosphère davantage de particules cancérigènes

2. Quelles sont les solutions envisagées par les constructeurs pour remplacer les moteurs actuels? Les voitures électriques par exemple, qui ne sont d'ailleurs pas une invention si récente que cela! En effet, lors de la première Course américaine de véhicules motorisés en 1896, deux des sept véhicules présents étaient des voitures électriques. De plus, ces deux voitures sont arrivées en première et deuxième place! Déjà au début du XXe siècle on a commercialisé non seulement des voitures électriques mais aussi des machines pour les recharger! Pourtant, l'insuffisance des centrales pour permettre la recharge de plusieurs automobiles ainsi que le poids trop grand des accumulateurs devaient mener à la défaite du moteur électrique. Ces voitures avaient pourtant l'avantage de ne pas polluer et d'être silencieuses, ce qui pour certains était un inconvénient car les piétons peu habitués à des véhicules silencieux n'étaient pas avertis de leur arrivée et risquaient de se faire renverser!
Avec la première grande crise pétrolière des années '70, les projets de véhicules électriques sont redevenus d'actualité mais ils sont vite tombés à l'eau. On en reparle maintenant mais d'autres technologies apparaissent.

3. Une partie des autobus urbains fonctionnent aux biocarburants (colza) ou au gaz naturel.
La combustion du gaz naturel ne produit ni oxyde de soufre, ni plomb, ni poussières et peu d'oxyde d'azote. De tous les hydrocarbures, le gaz naturel est celui qui dégage à la combustion le moins de monoxyde de carbone. Il n'émet ni fumées noires, ni odeurs.
La combustion du carburant gaz naturel est plus lente que celle des autres hydrocarbures. Elle permet une réduction significative des vibrations et par conséquent du bruit des moteurs. Le niveau de bruit est abaissé d'environ 4 décibels, c'est-à-dire divisé par deux par rapport à un moteur diesel. Mais pour les véhicules particuliers, on préférera d'autres technologies.

4. Certains constructeurs automobiles internationaux s'engagent à promouvoir les technologies de l'hydrogène et des piles à combustible. Mais les moteurs à piles à combustibles ne sont pas encore parvenus à maturité. Pour le moment, les technologies hybrides peuvent associer des moteurs classiques à des piles à combustible ou à électricité. Lorsque la batterie se décharge, l'essence prend le relais évitant ainsi l'installation de bornes électriques. Lors des récents Salons de l'automobile, on a pu voir quelques modèles de voitures hybrides comme la Prius de Toyota qui se vend bien, même si le consommateur hésite parfois encore à se lancer.

5. Alors pour inciter les Français à s’équiper en voitures propres, l'Etat débloque des crédits exceptionnels - 20 millions d’euros en 2004, autant en 2005 - pour encourager la recherche et le développement des voitures de demain, qu’elles soient électriques, hybrides (essence-electricité ou essence-gaz) ou à piles à combustible. Il propose aussi des réductions fiscales à ceux qui achètent une voiture électrique, au gaz de pétrole liquéfié (GPL), au gaz naturel pour véhicules (GNV) et hybrides. Des petits coups de pouce qui s’élèvent entre 1 525 € et 3 000 €.

6. Mais d'un autre côté on assiste à un véritable engouement pour les véhicules tout- terrain (4x4) de plus en plus vendus même à des citadins et à des seniors malgré leur accessibilité difficile pour des personnes qui ont perdu leur souplesse!
Ces véhicules sont gourmands en carburants (ils consomment souvent plus de 15 litres aux 100 km) et polluants. Dans certains pays, les taxes sur ces véhicules sont plus élevées ou encore les places de parking coûtent plus cher que pour une petite voiture. Mais cette mode résiste au coût élevé qu'elle implique pour les propriétaires et l'Etat français n'a pas encore décidé de prendre les mesures nécessaires pour réduire le nombre de ces véhicules sur nos routes!

© ENEFF 2006