Art. 67 (30 janvier 2006)


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PARIS DAKAR : la course endeuillée

Victoire amère pour le Français Luc Alphand, ancien champion du monde de ski alpin, au 27è Paris Dakar : un concurrent moto et deux enfants ont perdu la vie pendant le rallye.

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1. Après la mort du motard australien Andy Caldecott, deux jeunes garçons africains sont décédés au cours du dernier Dakar remporté le 15 janvier par le Français Luc Alphand. En 28 ans d'existence cette célèbre course hors piste pour autos, motos et camions a fait 48 victimes et la question de la sécurité sur le trajet du rallye est de nouveau à l'ordre du jour.

2. En 1977, Thierry Sabine pilote de moto imagine un parcours de l'Europe à Dakar à travers le désert qui le fascine. Le projet du Paris-Dakar se concrétise rapidement sous sa direction et en décembre 1978, le rêve devient réalité. 170 concurrents prennent le départ et partent à l'aventure pour une course de 10 000 kilomètres sur les pistes d'Algérie, du Niger, du Mali, du Burkina Faso et du Sénégal. La course la plus médiatique des années 80 est lancée.

3. Rapidement on assiste à un véritable engouement pour cette épreuve sportive et le nombre de concurrents inscrits augmente d'année en année. Le parcours s'étend aussi pour passer, à partir de 1984, en Guinée, en Sierra Leone et en Mauritanie.
Mais les risques sont grands et de nombreux accidents se produisent. Le plus grave sera le crash de l'hélicoptère de Thierry Sabine en 1986. L'âme du Dakar disparaît, mais son père reprendra sa succession.

4. Au cours des années suivantes, le parcours va se modifier. Le départ ne se fera pas toujours depuis Paris, mais parfois d'Espagne ou du Portugal. Il s'étendra même jusqu'au Cap en Afrique du sud.
Les techniques aussi évoluent, et l'arrivée du GPS sera un pas en avant pour la sécurité des pilotes. Mais l'inscription à la course, à elle seule, pour un pilote d'auto et son copilote revient à près de 23 000 euros. Tous les pilotes n'ont pas assez de moyens financiers pour s'offrir une assistance sophistiquée et les organisateurs ont décidé cette année de limiter l'usage des GPS pour rétablir l'égalité entre les concurrents.

5. Pour les constructeurs automobiles, le Dakar représente un formidable terrain d'essai et il permet de faire progresser l'industrie automoblie. Il est aussi une source de travail pour beaucoup de personnes : nourriture, organisation, sécurité.

6. Ce dernier point est particulièrement sensible après la dramatique fin du dernier rallye et des mesures plus strictes seront prises l'an prochain : limitation de la vitesse, surtout dans la traversée des villages, information des populations, surveillance des trajectoires... En tous cas, il n'est pas question de supprimer le Dakar, même si les opposants sont nombreux.

© ENEFF 2006