Art. 66 (10 janvier 2006)


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LES ENERGIES RENOUVELABLES

Devant l’augmentation vertigineuse du prix du baril de pétrole, la France a décidé d’accélérer son effort pour promouvoir les énergies renouvelables. Quelles sont ces énergies?

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1. Avec des records pour le prix du pétrole, tous les pays commencent à envisager sérieusement de se tourner de plus en plus vers d'autres sources d'énergie qui ne présentent pas le même sérieux inconvénient que le pétrole : leur disparition à plus ou moins long terme. Les sources traditionnelles d'énergie : pétrole, gaz, charbon, uranium (énergie nucléaire) existent en quantité limitée et les stocks diminuent dangereusement. On estime qu'il y a du pétrole pour encore 40 ans, du gaz pour 60 ans et du charbon pour environ 400 ans. Mais après? Avec une population en augmentation constante et l'arrivée de la demande des pays émergents comme la Chine et l'Inde, il est urgent de trouver une autre manière de produire l'énergie nécessaire aux habitants de la planète terre. Et il faut trouver des énergies propres pour éviter l'effet de serre résultant de la combustion des combustibles fossiles, et le problème de l'élimination des déchets (énergie nucléaire).

2. Les recherches d'énergies dites renouvelables qui utilisent des flux inépuisables d'énergies d'origine naturelle (soleil, vent, eau, croissance végétale...) sont donc menées activement.
Mais ces énergies de l'avenir ne couvrent encore que 20% de la consommation mondiale d'électricité avec l'hydroélectricité qui représente 92,5% de l'électricité issue des énergies renouvelables (biomasse 5,5%, géothermie 1,5%, éolien 0,5% et le solaire 0,05 %).

3. L'énergie solaire.
Le soleil représente notre plus grande source d'énergie même si elle est intermittente.
L'énergie solaire, peut être convertie en chaleur ou en électricité. Elle peut être récupérée grâce à des panneaux solaires installés sur les bâtiments et être utilisée pour le chauffage de l'eau et des bâtiments eux-mêmes. Depuis peu il existe aussi des tuiles solaires qui s'intègrent mieux dans le paysage urbain.

4. L'énergie éolienne.
Elle consiste à exploiter l'énergie du vent grâce à des éoliennes qui tournent avec des hélices . Elles sont installées dans les régions côtières de France (voir notre article n°52 " Les Eoliennes"). La mise en exploitation d'une turbine de 1 MW installée sur un site éolien moyen évite un rejet annuel de 2 000 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) si l'électricité produite était émise par des centrales électriques au charbon.

5. L'énergie des marées.
L'énergie des océans est potentiellement considérable, mais elle est très dispersée et donc difficile à collecter et loin des lieux de consommation. La seule qui ait été vraiment captée jusqu'ici est l'énergie des marées mais seulement sur quelques sites. Près des côtes, l'amplitude des marées entre le niveau de basse mer et le niveau de haute mer peut dépasser dans certains sites 15 m. C'est l'énergie potentielle due à cette différence de hauteur qui est captée par les centrales marémotrices. Les centrales marémotrices ont des investissements lourds et un fonctionnnement intermittent mais il n'y a pas de combustible, peu de frais d'exploitation, de maintenance et une forte disponibilité.

6. L'énergie de la biomasse.
C'est l'énergie en provenance des végétaux. L'avantage est que le soleil intermittent est ici stocké dans la masse végétale. Mais c'est une énergie à faible densité énergétique, de plus, l'humidité contenue dans la biomasse la réduit d'où un rendement énergétique très faible. Et c'est une grande consommatrice d'espace et d'eau.

7. La fermentation des déchets (le biogaz).
L'énergie récupérée par la fermentation des déjections animales ou ordures ménagères peut être utilisée comme carburant pour les transports urbains car les polluants atmosphériques rejetés sont faibles et le sont avec un bruit limité.

8. Les biocarburants.
Il s'agit d'un alcool produit par la fermentation des sucres contenus dans les plantes riches en sucre (betteraves, topinambours, canne à sucre...) ou en amidon (pommes de terre, céréales) ou dans les plantes ligneuses (bois, paille...). Ceux issus du colza ou du tournesol sont déjà utilisés pour les autobus dans de nombreuses villes de France.

9. La géothermie.
On exploite la chaleur dégagée par la terre et accumulée, stockée dans certaines parties du sous-sol (nappes d'eau).
Cette eau est alors captée au moyen de forages. On véhicule ainsi la chaleur emmagasinée vers la surface pour l'exploiter. Le flux géothermique est particulièrement intense sur toute la côte ouest de l'Amérique, sur la côte est de l'Asie, ainsi que sur la "ceinture de feu" qui borde l'océan pacifique.
Les caractéristiques du fluide géothermique extrait (température, composition) dépendent de celles de la formation géologique.

Rayonnement solaire, biomasse, vents, énergie hydraulique, géothermie, énergie des océans : le réservoir des "renouvelables" est énorme. Le rayonnement solaire qui atteint la terre représente à lui seul 15.000 fois la consommation énergétique mondiale.  
Les progrès scientifiques étant rapides (en particulier dans le photovoltaïque, la biomasse et l’énergie marine), le potentiel des énergies renouvelables augmentera fortement dans les prochaines années. Mais il faut aussi sensibiliser les populations à la nécessité de réduire autant que possible leur consommation d'énergie, par exemple en utilisant les transports en commun.

© ENEFF 2006